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Bilan de mes lectures de novembre 2022

Dernière mise à jour : 30 nov. 2022

Je change l'intitulé de mes publications mensuelles :


Mon livre favori en...

devient

Bilan de mes lectures de...


Un mois de novembre que je souhaitais sous le thème de l'Histoire puis finalement d'autres lectures se sont présentées.



Annie Ernaux, prix Nobel de littérature 2022. Pas grand chose à dire de L'autre fille.

Sûrement trop court pour vraiment parler du style de l'autrice. Je n'ai pas du tout accroché et sûrement que je n'en lirai pas d'autres.


J'irai, toutefois, le 10 décembre à La maison du Bailli de St Christol (34) qui accueille la bibliothèque du village, pour y découvrir l'exposition sur l'autrice et écouter la présentation de ses livres par des lecteurs, lectrices .

Si vous êtes de la région c'est à partir de 9h30.


Retrouvez ma chronique de

Quai des disparus ici.

Un roman sélectionné lors de la Masse Critique de Babelio. Palémon, une maison d'édition que j'apprécie beaucoup. Leurs auteurs font découvrir la Bretagne à travers les récits fictionnels.



Deux livres sur l'Histoire,

le roman de Daniel Picouly, un texte fort à découvrir. Relisez ma chronique de

Quatre-vingt-dix secondes ici.


Et la pièce de théâtre d'Arthur Miller, adaptée par Marcel Aymé, jouée en France en 1954 avec Simone Signoret & Yves Montand :

Les sorcières de Salem.


J'ai découvert cette pièce un peu par hasard.

Arthur Miller a très bien écrit cette pièce, beaucoup de réalisme entre raison et folie. On y retrouve la force avec laquelle l'homme peut broyer l'homme sur la base de témoignages. Comment le fanatisme pousse à la cruauté sans limite.


1692, sur les accusations de jeunes filles, un tribunal se réunit à Salem en Nouvelle-Angleterre, pour juger en sorcellerie et autre diablerie, des citoyens de la ville. Certains seront pendus, d'autres condamnés à la prison.


La pièce est bien rythmée, chacun des quatre actes expose les interrogatoires entre citoyens puis face au tribunal. On y découvre en tant que spectateurs/lecteurs, les mensonges et leurs causes. Mais nous sommes les témoins impuissants de l'injustice et de la folie humaine.

Cette pièce n'est pas seulement le récit de la terrible affaire des Sorcières de Salem mais aussi un puissant exemple d'un fait de société qui se répète à travers l'histoire : la chasse aux « sorcières ».

Une très bonne pièce à découvrir ou re-découvrir.

 

Un témoignage éprouvant et fort celui de Lee Hyeonseo, la nord-coréenne aux sept noms.



Lee HyeonSeo née en Corée du Nord en 1980 raconte dans ce témoignage son enfance sous la dictature, puis son départ pour la Chine à l'aube de sa majorité. Son odyssée de la Corée du Nord à la Corée du Sud, un voyage de plus de dix ans pour vivre libre.


Le livre commence en 1977 avec la rencontre de deux jeunes nord-coréens dans le train. Un coup de foudre entre cette jeune fille et cet officier. Mais leur famille les sépare et elle épouse un fonctionnaire dont elle va avoir une petite fille Kim JiHae. L'amour est plus fort que tout, à la naissance de sa fille elle obtient le divorce et se marie avec son bel officier. Premier changement de nom pour la narratrice qui devient alors Park MinYoung. C'est grâce à ce changement de nom que sa mère la sauve des projets d'abandon de la grand-mère et lui offre un papa qui va la chérir plus que tout.

Cette petite fille avait malgré tout, les bonnes cartes pour être heureuse, sa famille a un bon niveau de vie, elle a des parents qui l'aiment, puis très vite un petit frère adorable. Mais c'est une nord-coréene. La vie hors du cocon familial est très difficile. Endoctrinement, peur des autres, menaces incessantes. La dictature met tout en place pour garder la population sous son jouc et ne recule devant rien : emprisonnements, violences, exécutions en place publique.

L'enfance, l'adolescence, la narratrice confie au lecteur son histoire: la succession du pouvoir politique de Kim IlSung à son fils Kim JongIl, la famine nationale et le décès brutal du père de la narratrice, déchu et assassiné par le gouvernement.

C'est à quelques mois de ses 18 ans qu'elle décide de braver l'interdit , traverser la rivière pour passer sur la rive d'en face, eldorado chinois. Ce qui n'était qu'une bravade d'adolescente, un séjour de quelques jours chez de la famille en Chine va devenir l'odyssée de la liberté.

Impossible de revenir en Corée du Nord, trop dangereux après un départ jugé de défection, de haute trahison. Commence alors une nouvelle vie. Une nouvelle identité, la clandestinité, puis de faux papiers chinois et donc encore une nouvelle identité. Sept noms en tout.


Je vous conseille fortement de lire ce témoignage. Comment Lee HyeonSeo se libère physiquement et mentalement du jouc de la dictature, comment elle sauve sa famille. Une histoire riche d'enseignements sur la vie des nord-coréens, sur la souffrance avant mais aussi après. Rien n'est fait pour aider les transfuges dans leur fuite. De terribles expériences pour parvenir au sésame du passeport sud-coréen. Certains n'y arrivent pas et restent au mieux des clandestins dans des pays du sud de l'Asie, parfois enfermés comme des criminels au pire renvoyés en Corée du Nord.



Dans la publication suivante je vous parlerai de Belle Greene.


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Callie


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