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Quatre-vingt-dix secondes, Daniel Picouly


Quatre-vingt-dix secondes écrit par Daniel Picouly, éd. Albin Michel 2018


Quatrième de couverture

« Le diable a bu du rhum. On a souillé les églises, déterré les cadavres. Saint-Pierre doit se repentir. Tandis que je crache de la boue et du feu, que je ravage les champs, les bêtes et les hommes, ils battent des mains comme des enfants à Carnaval. Ils oublient de redevenir des animaux sages, de faire confiance à leur instinct. Fuyez ! Je suis la montagne Pelée, dans trois heures, je vais raser la ville. Trente mille morts en quatre-vingt-dix secondes. »


Mon avis

Ce roman fait partie des romans qui sont dans ma PAL depuis si longtemps que je ne me souviens pas pourquoi je l'ai ajouté ni quel est le sujet du livre.

C'est donc avec seulement la citation de la quatrième de couverture que je me suis lancée dans ce roman historique.


8 mai 1902, La Martinique, Saint-Pierre. Un narrateur d'abord solennel qui observe. En réalité une narratrice, la Pelée, qui observe sa ville à quelques heures d'une immense et dévastatrice éruption volcanique. Très vite la narration devient caustique, critique, moqueuse. Elle croque dans leurs derniers instants, les habitants qui vont périr. 30 000 morts. La parole est donnée non pas à tous mais tout de même à une multitude de personnages, du gouverneur au cheval de course, du curé au pont de pierre, de la lavandière à la rivière, et bien d'autres. Les élus s'expliquent sur les raisons de la non évacuation de la ville. Et toujours la Pelée qui raconte les hommes, les femmes, leurs vies viles et sans espoir.


Alors que tout est anéanti en quatre-vingt-dix secondes, j'ai trouvé que c'était parfois un peu long dans l'histoire de chacun. Et quand le récit s'accélère passant d'un personnage à l'autre dans chaque paragraphe ça devient parfois confus.

Si le texte dégage de la profondeur et de l'émotion, je n'ai toutefois pas été complètement convaincue. C'est cela dit un beau roman historique qui relate un fait important de l'Histoire de manière originale.


Citations

Parfois, je regrette ma colère pour aussitôt me dire que j'ai évité aux premiers Indiens de Saint-Pierre d'être massacrés par ceux dont j'apercevais les voiles civilisatrices au loin.

Je venais de me soulager d'une énorme colère. J'avais dû ramener les Indiens Caraïbes de l'île à un peu plus de respect. Ils étaient tombés dans un travers commun à l'ingratitude des hommes qui n'honorent plus que leurs dieux et oublient la Nature.

Et vous l'avez lu ? Qu'en avez-vous pensé ?


Callie

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