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Prix Audiolib 2024: bientôt les finalistes

Hello,


Depuis quelques heures, Audiolib a rendu public les 5 finalistes du Prix.


Avant de donner le lien pour aller voter voici un petit résumé des titres de la sélection de départ.


♦️Traverser la nuit d'Hervé Le Corre lu par Ariane Brousse


C'est malheureusement le livre qui m'a le moins plu.



Quatrième de couverture

Louise élève seule son fils Sam, son "petit magicien", seul capable d'enchanter un peu une vie qu'elle a reconstruite à grand-peine après un deuil terrible et des années de dérive. harcelé et brutalisée par son ancien compagnon, elle va croiser la route du commandant Jourdan. Cet homme tour à tour sombre, révolté et désemparé, enquête avec son groupe sur des meurtres de femmes : un tueur sévit dans les rues de Bordeaux, un être banal et terrifiant, mû par une rage destructrice.

Trois trajectoires irrémédiablement liées. Ainsi chacun traverse sa nuit...


♦️La Louisiane de Julia Malye lu par Valérie Muzzi


Quatrième de couverture

Paris, 1720. Marguerite Pancatelin, la Supérieure de la Salpêtrière, est mandatée pour sélectionner une centaine de femmes « volontaires » qui seront envoyées en Louisiane afin d’y épouser les colons français. Parmi elles, trois amies improbables : une orpheline de douze ans à la langue bien pendue, une jeune aristocrate désargentée et rejetée par sa famille ainsi qu’une femme condamnée pour avortement. Comme leurs compagnes à bord de La Baleine, Charlotte, Pétronille et Geneviève ignorent tout de ce qui les attend au-delà des mers. Et n’ont pas leur mot à dire sur leur avenir. Ces étrangères réunies par le destin devront braver l’adversité – maladie, guerre, patriarcat –, traverser une vie faite de chagrins d'amour, de naissances et de deuils, de cruauté et de plaisirs inattendus. Et d’une amitié forgée dans le feu.


Mon avis

J'ai eu malheureusement du mal à accrocher avec ce roman.

Le début était prometteur, une histoire intéressante: le point de vue de françaises déportées de la salpêtrière à Paris pour être mariées à des colons français en Louisiane. En portraits croisés on découvre leur situation en France, leur voyage jusqu'aux États Unis puis leur destin au sein de la colonie. C'est là que pour moi, le récit n'était pas assez approfondi sur chaque personnage. Les récits se succèdent sans vraiment permettre aux personnages une évolution romanesque qui donnerait au lecteur les moyens de s' attacher à ces personnages féminins. Rendre leur voix à ces femmes qui n'avaient pas le choix, qui étaient prisonnières de leur destin décidé par d'autres.

Autre facette intéressante, la condition de la femme est aussi traité avec des personnages féminins esclaves et des personnages féminins amérindiens. Mais là encore c'est trop succinct.

La voix de la lectrice est peut-être un frein à la fluidité. Il m'a manqué de nuance dans la première partie du livre pour identifier plus rapidement les protagonistes.

En bref j'attendais plus pour être dans le récit du début à la fin.


♦️Arpenter la nuit de Leila Mottley traduit par Pauline Loquin lu par Amélia Ewu



Pour lire ou relire mon avis, tu trouveras l'article ici


♦️La dernière allumette de Marie Vareille lu par Caroline Tillette et Renaud Bertin



Quatrième de couverture

Depuis plus de vingt ans, Abigaëlle vit recluse dans un couvent en Bourgogne. Sa vie d'avant ? Elle l'a en grande partie oubliée. Elle est même incapable de se rappeler l'événement qui a fait basculer sa destinée et l'a poussée à se retirer du monde. De loin, elle observe la vie parisienne de Gabriel, son grand frère dont la brillante carrière d'artiste et l'imaginaire rempli de poésie sont encensés par la critique.

Mais le jour où il rencontre la lumineuse Zoé et tombe sous son charme, Abigaëlle ne peut s'empêcher de trembler, car elle seule sait qui est vraiment son frère...


Mon avis

C'est difficile pour moi de donner un avis à ce roman tellement je suis mitigée.

Avant de le lire pour la sélection du prix Audiolib, j'étais dubitative, réticente à l'écouter. Et finalement l'écoute a été très agréable. La voix féminine qui interprète Abigaëlle jeune puis adulte fait une belle interprétation du texte. Il a été agréable que la lecture se fasse à deux voix avec une voix masculine pour les chapitres menés par le psy et par Gabriel.

Le thème choisi par l'autrice est important, c'est un fait de société qui perdure au XXIe siècle malgré les avancées dans l'accompagnement des femmes victimes de violences conjugales. On ne parle pas assez de l'éducation des enfants, ils se construisent dans ce climat violent et en sont pour un grand nombre, prisonniers à l'âge adulte.


Mais qu'est-ce qui ne t'a pas plu me direz-vous ?

Le personnage d'Abigaëlle n'est pas fiable. Dès le début, elle hésite, elle dit avoir des trous de mémoire, les autres la pensent folle, ainsi le lecteur ne peut pas faire confiance à ce protagoniste, ce qui fait que nous sommes sur le qui-vive perpétuellement et sommes donc moins surpris lors de la chute.

Autre point qui me dérange, la fiction. Même si les personnages sont bien choisis, je suis dérangée que ce soit de la fiction, la situation est biaisée par les choix de narration. C'est une tragédie qui finit bien.


Ainsi je comprends que le roman plaise énormément mais pour moi ce n'est pas assez approfondi et une structure trop ficitonnelle pour l'importance du sujet traité.


♦️Perspective(s) de Laurent Binet lu par Françoise Cadol, Nicolas Djermag, Emmanuel Lemire et Marion Trintignant



Quatrième de couverture

Florence, 1557. Le peintre Pontormo est retrouvé assassiné au pied des fresques auxquelles il travaillait depuis onze ans. Un tableau a été maquillé. Un crime de lèse-majesté a été commis. Vasari, l’homme à tout faire du duc de Florence, est chargé de l’enquête. Pour l’assister à distance, il se tourne vers le vieux Michel-Ange exilé à Rome.

La situation exige discrétion, loyauté, sensibilité artistique et sens politique. L’Europe est une poudrière. Cosimo de Médicis doit faire face aux convoitises de sa cousine Catherine, reine de France, alliée à son vieil ennemi, le républicain Piero Strozzi. Les couvents de la ville pullulent de nostalgiques de Savonarole tandis qu'à Rome, le pape condamne les nudités de le chapelle Sixtine.


Perspective(s) est un polar historique épistolaire. Du broyeur de couleurs à la reine de France en passant par les meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, chacun des correspondants joue sa carte. Tout le monde est suspect.


Mon avis

J'ai été surprise de découvrir un polar historique épistolaire.


🇮🇹 1557, Florence. Un meurtre, un tableau sulfureux falsifié avec le portrait de la chaste fille de Cosimo de Medicis, duc de Florence.

La situation s'embrase dans les hautes sphères artistiques et politiques.


Correspondances croisées entre la famille ducale des Medicis, leur cousine Catherine Reine de France, les artistes en vogue de la renaissance italienne et les membres du clergé.


🔎Entre manigances, trahisons et suspicions, une enquête avec beaucoup de suspense se tisse au gré des échanges épistolaires. Conflit politico-religieux dans une Europe tiraillée par les pressions du Pape Paul IV, guerre intra-familiale entre Catherine et Cosimo dont Maria sa fille aînée va être victime et enquête au coeur de la communauté artistique italienne.

Un rythme soutenu et une accélération vers la fin avec de nombreux rebondissements. L'auteur ne s'arrête pas à la résolution de l'enquête de départ mais donne à chaque personnage une fin.


✉️J'ai toujours aimé les oeuvres épistolaires. Ici la multitude de personnages sert l'enquête policière. Chacun est suspect. Chaque lettre révèle et cache de nouveaux événements qui alimentent l'enquête. Qui était présent à Florence le soir du meurtre ?

La forme épistolaire permet un recul humoristique grâce à la personnalité de chaque personnage et la liberté d'énonciation dans les lettres.


🗣️La lecture à quatre voix, avec des jeux d'intonation permet d'incarner chaque personnage. Leur voix donne un rythme soutenu qui renforce le suspense et permet une immersion totale dans l'Italie de la Renaissance.


Je découvre la plume de Laurent Binet, ce qui me donne bien envie de découvrir Civilizations. Je l'ajoute à ma wishlist.


♦️Peindre la pluie en couleurs d'Aurélie Tramier lu par Sophie Frison et Quentin Minon



Quatrième de couverture

Morgane est une directrice de crèche solitaire et revêche qui ne supporte plus les enfants. A 35 ans, elle vit dans le rêve paisible de racheter une pension de luxe pour chiens. Tout vole en éclats lorsque sa sœur meurt dans un accident de voiture, lui laissant ses deux enfants en héritage. L’arrivée d’Eliott 10 ans, et de Léa, 6 ans, bouscule son quotidien maniaque et fait ressurgir un passé douloureusement enfoui.


Les voix de Morgane et d’Eliott alternent dans ce roman pour nous tracer la reconstruction d’une femme blessée qui découvre la force de l’amour maternel.


Pour lire ou relire mon avis, tu trouveras l'article ici.


♦️Les Yeux de Mona de Thomas Schlesser lu par François Cognard



Quatrième de couverture

Cinquante-deux semaines : c'est le temps qu'il reste à Mona pour découvrir toute la beauté du monde.C'est le temps que s'est donné son grand-père, un homme érudit et fantasque, pour l'initier, chaque mercredi après l'école, à une oeuvre d'art, avant qu'elle ne perde, peut-être pour toujours, l'usage de ses yeux. Ensemble, ils vont sillonner le Louvre, Orsay et Beaubourg. Ensemble, ils vont s'émerveiller, s'émouvoir, s'interroger, happés par le spectacle d'un tableau ou d'une sculpture. Empruntant les regards de Botticelli,...


Mon avis

Un très beau roman audio en deux CD, porté par la voix du lecteur qui incarne parfaitement les deux protagonistes.


J'ai beaucoup aimé ce roman dans lequel les oeuvres artistiques prennent vie dans les mots de l'auteur et dont les personnages attachants incarnent une très belle complicité intergénérationnelle.


Mona, enfant de 10 ans a temporairement perdu la vue. Ce qui inquiète tout le monde, famille et corps médical. Alors que sa mère Camille l'emmène voir régulièrement le spécialiste, son Dadé Henri a pour mission de trouver un pédopsychiatre pour des séances le mercredi après-midi. Mais le grand-père aimant et fantasque a d'autres projets pour sa petite-fille: lui permettre d'accumuler les beautés artistiques avant la cessité définitive.


Du Louvre au centre Pompidou en passant par le Quai d'Orsay, voilà le duo partant à la découverte de 52 oeuvres artistiques.


Le roman mixte à merveille la découverte artistique dont les oeuvres sont très bien décrites et analysées, et l'histoire familiale. Les secrets de famille, la belle relation grand-père/petite fille et le mystère du langage de Mona vous feront forcément craquer pour ce roman en format audio ou papier.


De très beaux thèmes : la transmission intergénérationnelle avec un grand-père amusant et une enfant idéalisée, la puissance d'un non-dit, l'art au service de la vie, l'art perçu avec tous les sens et la grande question le noir est-il une couleur ? La conclusion à ce sujet mettra tout le monde d'accord. 😉


En bref, j'ai vraiment passé un très bon moment d'écoute et je quitte Mona et son Dadé avec difficulté.

Merci à François Cognard pour son travail d'interprétation qui rend l'écoute si agréable.


🙏 Merci à Audiolib et à l'auteur pour l'interview finale.









♦️Les gens de Bilbao naissent où ils veulent de Maria Larrea lu par l'autrice



Quatrième de couverture

L'histoire commence en Espagne, par deux naissances et deux abandons. En juin 1943, une prostituée obèse de Bilbao donne vie à un garçon qu'elle confie aux jésuites. Un peu plus tard, en Galice, une femme accouche d'une fille et la laisse aux soeurs d'un couvent. Elle revient la chercher dix ans après. L'enfant est belle comme le diable, jamais elle ne l'aimera. Le garçon, c'est Julian. La fille, Victoria.

Ce sont le père et la mère de Maria, notre narratrice. Dans la première partie du roman, celle-ci déroule en parallèle l'enfance de ses parents et la sienne. Dans un montage serré champ contre champ, elle fait défiler les scènes et les années : Victoria et ses dix frères et soeurs, l'équipe de foot du malheur ; Julian fuyant l'orphelinat pour s'embarquer en mer. Puis leur rencontre, leur amour et leur départ vers la France.

La galicienne y sera femme de ménage, le fils de pute, gardien du théâtre de la Michodière. Maria grandit là, parmi les acteurs, les décors, les armes à feu de son père, basque et révolutionnaire, buveur souvent violent, les silences de sa mère et les moqueries de ses amies. Mais la fille d'immigrés coude son destin. Elle devient réalisatrice, tombe amoureuse, fonde un foyer, s'extirpe de ses origines.

Jusqu'à ce que le sort l'y ramène brutalement. A vingt-sept ans, une tarologue prétend qu'elle ne serait pas la fille de ses parents. Pour trouver la vérité, il lui faudra retourner à Bilbao, la ville où elle est née. C'est la seconde partie du livre, où se révèle le versant secret de la vie des protagonistes au fil de l'enquête de la narratrice. Stupéfiant de talent, d'énergie et de force, Les gens de Bilbao naissent où ils veulent nous happe dès le premier mot.


Mon avis

J'avais lu et aimé le roman lors du #prixromanfrancetelevisions 2023.

J'ai découvert une plume bien travaillée, qui donne du rythme à cette histoire de famille rocambolesque. De Bilbao à Paris, Maria Larrea nous raconte trois destins celui de Victoria, de Julian et de Maria. Trois abandonnés, destinés à passer leur vie ensemble au prix des violences et de la dureté de la vie, liés par l'amour familial de parents pour leur enfant et d'une fille pour ses parents.

Je regrette que dans sa colère légitime, l'autrice soit parfois un peu vulgaire mais le récit est comme annoncé en quatrième de couverture mené tambour battant. Pas de répit. Colère, tendresse, exaltation, coups durs, beaucoup de rebondissements dans cette autobiographie que je n'ai pas pue lâcher. J'ai beaucoup aimé le style de Maria Larrea. Puis si elle ne fait pas son long métrage, qu'elle fasse un second livre 😉


Dans cette version audio, lue par l'autrice elle-même j'ai re-decouvert l'histoire. Le vocabulaire espagnol, les coups de colère donnent au texte une force encore plus bouleversante. Totalement emportée dans ces destins entrecroisés.


♦️Le Soldat désaccordé de Gilles Marchand lu par Laurent Natrella



Quatrième de couverture

Paris, années 20, un ancien combattant est chargé de retrouver un soldat disparu en 1917. Arpentant les champs de bataille, interrogeant témoins et soldats, il va découvrir, au milieu de mille histoires plus incroyables les unes que les autres, la folle histoire d'amour que le jeune homme a vécue au milieu de l'Enfer. Alors que l'enquête progresse, la France se rapproche d'une nouvelle guerre et notre héros se jette à corps perdu dans cette mission désespérée, devenue sa seule source d'espoir dans un monde qui s'effondre.


Mon avis

💥 Un très beau roman, difficile mais très bien construit. Le dénouement est très beau. Et c'est je crois le plus réussi de l'auteur.


Dans les années 1920, le narrateur, ancien combattant ayant perdu une main nous mène sur les traces d'anciens combattants par son métier d'enquêteur. Mme Joplain le charge de retrouver son fils qui n'est pas revenu de la guerre. De témoignages en témoignages on découvre la guerre, l'après-guerre, comment chacun reprend sa vie, comment chacun se reconstruit.

Le récit est sobre. Il mêle les horreurs de la guerre et l'urgence de la vie. Survivre et recommencer à vivre.


💭 J'avais gardé le souvenir de la dimension onirique de la fille de la Lune et la part poétique avec l'artiste de rue, qui déclame les poèmes accompagnés de son instrument, dans une enquête qui retrace la terreur du front de la première guerre mondiale.


🎧 J'ai redécouvert en écoutant cette version audio la force des témoignages. La voix de Laurent Natrella donne vie à chacun des soldats, des témoins que rencontrent le narrateur. La force et l'émotion dans chaque rencontre sont pour moi d'autant plus marqués par la lecture faite. Chaque récit , entre horreur et espoir se lie pour tisser un hommage remarquable.

En parallèle l'histoire d'amour entre Lucie et Émile séparés par la guerre est sublimée, elle est l'espoir pour le narrateur qui se raccroche à la vie.


L'auteur rend un hommage aux soldats, aux exécutés, aux mutilés, à ceux qui sont revenus, à ceux qui ont disparu, aux femmes, à ceux qui ont perdu un proche, à tous ceux qui ont vécu ces quatre années de guerre, guerre qu'ils ne pensaient être qu'une affaire de quelques semaines au départ.


♦️Les Enfants endormis d'Anthony Passeron lu par Loïc Corbery


Pour lire ou relire ma chronique c'est par ici.


Pour découvrir

les 5 finalistes, on se retrouve très vite dans le prochain article.

Je vous partage le lien pour aller voter et participer ainsi à l'élection du


A très vite !


Callie🖋️




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